Petit abécédaire du nucléaire pour les candidat.e.s - Confluence Pour Sortir Du Nucléaire

Petit abécédaire du nucléaire pour les candidat.e.s

Abécédaire du nucléaire

Petit abécédaire du nucléaire pour les candidat.e.s aux différentes élections

La plupart des candidat.e.s à la présidentielle font de la surenchère.
N’ayant rien à proposer en matière de production d’énergie, ignares ou de mauvaise foi, marionnette aux mains des lobbies, ils prévoient la construction d’EPR : 6, 14, le nombre est variable, veulent rouvrir Fessenheim, veulent prolonger leur durée de vie des dizaines d’années etc

Tout ceci est-il bien pertinent ?

Tout ceci est-il responsable ?

Confluence pour Sortir du Nucléaire propose donc un petit abécédaire pour éclairer les candidat.e.s
Déchets

Qu’en faire ? Aucune solution, du bricolage (projet CIGEO de centre d’enfouissement définitif à Bure, dans la Meuse) extrêmement coûteux, très dangereux et antidémocratique…

Démantèlement

: Ou comment déplacer un objet contaminé d’un endroit à un autre sans savoir qu’en faire. La centrale de Brennilis est à l’arrêt depuis 1985 et n’est toujours pas démantelée. Pourquoi ?

Energie pas chère

on rigole, en particulier à Flamanville ou l’EPR, dont la construction et la mise en service devait coûter 3 milliards d’euros atteint aujourd’hui 19 milliards, le tout pour donner un réacteur a moitié défectueux dont il va falloir changer le couvercle, défectueux dans quelques années…si jamais cet epr entre un jour en service.
Les dérives financières sur les EPR ont été légion en Finlande, en Angleterre etc. Le seul EPR qui est entré en activité est situé en Chine, à Taishan. Mais aujourd’hui, un de ses deux réacteurs est déjà à l’arrêt à causes d’anomalies structurelles avec de grands risques de les retrouver sur les autres EPR.

Guerre en Ukraine

L’Europe a été à deux doigts d’une catastrophe majeure à Zaporijjia quand la plus grosse centrale européenne s’est trouvée sous le feu des canons russes. A Tchernobyl, des employés otages ukrainiens assurent tant bien que mal la maintenance de la centrale. Jusqu’à quand ?

Avec 56 réacteurs en service, la France est menacée par 56 armes de destruction massive en cas de conflit en Europe !

Indépendance énergétique

Le combustible est importé de pays hautement démocratiques comme le Kazakhstan ou le Niger ! Au Niger, l’exploitation de l’uranium opérée par une entreprise française bien connue, s’est faite dans des conditions scandaleuses qui ont mis et qui mettent la santé des populations riveraines des mines en danger.

Réchauffement climatique

Le nucléaire n’est pas une réponse au réchauffement : dans le monde, il représente une petite part de la production d’électricité et l’électricité représente une petite part de l’énergie totale consommée.

Par contre le réchauffement peut être une menace pour les réacteurs :hausse du niveau de la mer, sécheresses estivale qui mettent les cours d’eau à sec ou réduisent drastiquement leur débit … Le refroidissement des réacteurs peut devenir un problème et présenter un très grave danger  !

Retraitement à la Hague

Au prix d’une atteinte colossale à l’environnement et à la santé des populations, sortent de l’usine de retraitement de la Hague du plutonium qui sert à créer du MOX, (utilisé ensuite en réacteur. Après utilisation, le MOX est encore plus dangereux et génère des déchets pires que les précédents) et une grande quantité d’uranium recyclable, à condition d’être recyclée, c’est à dire enrichie… ce qui ne se fait pas en France mais en Russie… au prix de tranports longs, dangereux et coûteux, donc non rentables. Ce qui fait qu’aujourd’hui, 20 000 tonnes d’uranium inutilisable sont stockées en France

Transition énergétique

Au prix d’un lobbying honteux et d’un deal avec l’Allemagne a propos du gaz, la commission européenne a admis que l’énergie nucléaire pouvait être considérée comme vertueuse dans la lutte contre le réchauffement climatique pendant la période de transition. Or :

  • construire et mettre un EPR en exploitation va prendre de des dizaines d’années.
  • les coûts engendrés vont être faramineux et empêcher les investissements dans les renouvelables
  • une fois en service, les epr dureront autours de 60 ans, voire plus

Envisager aujourd’hui la construction d’un EPR réengage la France dans la voix coûteuse et dangereuse du nucléaire pendant un siècle, au détriment de tout le reste. On ne peut donc plus parler de transition mais de véritable fuite en avant.

Alors que l’Allemagne s’engage dans une voie décentralisée pour produire son énergie à partir de sources renouvelables moins coûteuses, la France va s’enfermer dans cette industrie du passé, onéreuse et dangereuse. Pourquoi ? Au profit de qui ?

Vieillissement du parc nucléaire

Les réacteurs conçus pour une durée de vie de 40 ans devraient être mis à la retraite. Les pouvoirs publics, n’ayant pas de solutions alternatives, s’acharnent à les faire fonctionner jusqu’à 50, voire 60 ans, au prix de visites décennales et de grands carénages qui coûtent une véritable fortune, tout cela pour dix ou vingt ans seulement de fonctionnement, tout en sachant que l’élément essentiel d’un réacteur, la cuve, ne peut être changé…

Mais alors…comment être sur …de leur sûreté ?

Un.e président.e de la République doit être garant.e du bon emploi des finances publiques et de la sécurité de ses concitoyens.
Persévérer dans l’industrie nucléaire non seulement ne les garantit pas mais les menace directement.
Persévérer dans la voie du nucléaire est donc un choix irresponsable.

Confluence Pour Sortir du Nucléaire (CPSDN) appelle à ne pas voter pour les candidat.e.s irresponsables qui veulent relancer le nucléaire !

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